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Texte de la profession de foi
L'Europe unie des travailleurs, sans frontières entre
les peuples, c'est l'avenir
Mais l'Union européenne qu'ils
prétendent construire n'a rien à voir avec les intérêts des
travailleurs et des peuples. Elle est réalisée par en haut
pour servir les intérêts du grand patronat européen qui a
besoin d'un marché intérieur plus vaste face à ses concurrents
américains ou japonais.
Leur Europe n'est pas
démocratique
Les institutions européennes ne
cherchent pas du tout à unifier, par le haut, les salaires,
les conditions de travail, les retraites ou la législation
sociale pour les travailleurs des différents pays de l'Union
européenne. Dans tous les pays d'Europe, les gouvernements
cherchent à diminuer les dépenses sociales. Ils livrent au
secteur privé des pans entiers des services publics. Ils
imposent une politique agricole qui ne se soucie ni des
populations rurales d'Europe ni des famines dans le monde. Le
Parlement européen n'est qu'un paravent qui masque le pouvoir
sans contrôle de la Commission européenne, issue des
marchandages entre gouvernements et soumise aux puissances
d'argent. Leur projet de Constitution
européenne prétend que "l'Union est fondée sur les valeurs
de respect de la dignité humaine, de liberté, de démocratie,
d'égalité...", alors que les groupes capitalistes n'ont
qu'un but: réaliser toujours plus de profits sur le dos des
salariés d'Europe comme sur celui des peuples des pays
pauvres. Nous nous opposons à l'Union
européenne actuelle faite dans l'intérêt du grand capital, à
ses institutions, à ses lois, à sa Constitution en gestation,
tout comme nous nous opposons au rôle de l'État français au
service de la bourgeoisie.
Leur Europe est uniquement conçue pour accroître les
profits des industriels et des groupes financiers
L'Europe élargie à 25 pays consacre
la domination sur l'Est de l'Europe des grands groupes
capitalistes de l'Union européenne. Bien que l'Union
européenne soit une des régions les plus riches de la planète,
le nombre de chômeurs y dépasse cependant 16 millions auxquels
s'ajouteront les 5 millions des pays nouvellement adhérents.
Pour des mesures radicales contre le
chômage, la précarité et la misère
Les coups portés aux travailleurs au
fil des années l'ont été par les gouvernements nationaux, en
coordination avec Bruxelles, c'est-à-dire avec les
institutions européennes. Ce ne sont pas
les frontières qui nous protègent contre les mauvais coups de
la bourgeoisie. Prétendre que les salariés et les classes
populaires seraient mieux défendus par le gouvernement de leur
propre pays que par les institutions européennes est aussi
stupide que mensonger. Laissons ce
discours à Le Pen, le pire ennemi des travailleurs. Ce
milliardaire, qui veut aggraver la politique de régression
sociale, cherche à rendre les travailleurs de la partie pauvre
de l'Europe responsables des délocalisations, c'est-à-dire des
licenciements d'ici, alors que c'est le patronat qui
délocalise et licencie. Il faut rejeter toute démagogie
cherchant à dresser des travailleurs les uns contre les
autres, entre différents pays comme, ici même, contre les
travailleurs immigrés. Les partis de
droite, qu'ils soient pour plus ou moins d'Europe, sont pour
la même politique en faveur des patrons qui frappe les
exploités et les opprimés. Aux dernières
élections régionales, la politique du gouvernement a été
massivement rejetée. Le désaveu de la
droite fait plaisir mais, en s'exprimant sur les listes du
Parti socialiste, il reste limité. Car les dirigeants de la
gauche plurielle, lorsqu'ils étaient au gouvernement sous
Jospin, ont remis en cause des acquis sociaux et procédé à des
privatisations. La droite n'a eu qu'à continuer cette
politique en l'aggravant. En Europe,
lorsque 13 des 15 gouvernements européens étaient socialistes,
les institutions européennes ont mené la même politique de
régression sociale qu'aujourd'hui. Même
dans l'opposition, le Parti socialiste ne s'engage pas à
annuler, dès son retour au pouvoir, toutes les mesures
rétrogrades du gouvernement de droite. Il se garde de
s'opposer clairement à l'attaque engagée contre la Sécurité
sociale et il reprend à son compte jusqu'à l'idée de «réformes
nécessaires». Voilà pourquoi contre le
gouvernement et le patronat, on ne peut se contenter d'un
bulletin de vote, ni attendre trois ans : il faudra une
mobilisation sociale d'ampleur pour les faire
reculer. Voilà pourquoi il faut aussi
constituer une force politique qui défende des objectifs
indispensables à imposer par les luttes futures, ici en
France, comme au-delà des frontières.
Voter pour les listes
LO-LCR c'est opposer l'internationalisme au
nationalisme et se prononcer :
• Pour une Europe où les
conditions de travail, les salaires et les protections
sociales soient alignés sur les pays où ils sont les
plus favorables aux
travailleurs; • Pour la libre
circulation d'un pays à l'autre de l'Union, même pour
ceux qui n'en ont pas la citoyenneté; pour le droit de
vote de tous les résidents en
Europe; • Pour une Europe qui
généralise les services publics au lieu de les
privatiser; • Pour une Europe
qui ne soit pas une forteresse fermée sur elle-même et
entourée de barbelés; • Contre
les interventions militaires dans le monde, que ce soit
au nom de l'Union européenne, de l'ONU ou
l'OTAN; • Pour la réduction
des budgets militaires, contre l'armée
européenne; • Pour l'égalité
des droits entre tous les peuples d'Europe, entre femmes
et hommes, entre travailleurs immigrés et
français; • Pour une Europe
d'où soient bannies toute oppression et toute
discrimination, où l'interruption volontaire de
grossesse soit partout libre et
gratuite; • Pour une Europe,
reconnaissant le droit des peuples à disposer
d'eux-mêmes; • Contre l'Europe
du risque nucléaire et du risque industriel, dont les
travailleurs des entreprises dangereuses ou polluantes
sont les premières
victimes; • Pour affirmer que
l'Europe des travailleurs sera une Europe unifiée d'un
bout à l'autre du continent, débarrassée des frontières
comme de la dictature des groupes industriels et
financiers : les États-Unis socialistes d'Europe.
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Voter pour les listes
LO-LCR
• C'est se prononcer pour
des objectifs vitaux pour le monde du travail. C'est
aussi, à l'occasion de ces élections européennes,
utiliser son bulletin de vote pour exprimer son refus du
chômage, de la précarité, des privatisations comme celle
d'EDF-GDF et des attaques contre la Sécurité
sociale. • Pour dénoncer un
système qui creuse l'inégalité entre quelques pays
riches et le tiers-monde, pillé, étouffé par la dette.
Un système qui provoque des dégâts irréparables sur
l'environnement et la
nature. • Pour mettre fin aux
drames individuels et collectifs que sont le chômage et
la précarité, il faut imposer des mesures devant
lesquelles les intérêts particuliers du grand patronat
doivent s'effacer.
C'est-à-dire qu'il
faut:
• Enlever au
patronat et aux financiers le pouvoir absolu qu'ils
exercent sur l'économie. La condition en est la
suppression des secrets bancaire et commercial, la
disparition de tous les paradis fiscaux, la transparence
sur les comptes des entreprises, publiques comme
privées, afin que chacun puisse y accéder et vérifier
d'où vient l'argent et où il
va; • Interdire les
licenciements collectifs dans les entreprises qui font
du profit sous peine de réquisition de ces entreprises.
Dans celles qui se prétendent en difficulté, assurer
leur salaire aux travailleurs, en prenant sur les
capitaux placés dans d'autres entreprises, sur la
fortune personnelle des patrons et des gros
actionnaires; • Augmenter les
impôts sur les énormes profits pour créer les centaines
de milliers d'emplois utiles qui font aujourd'hui défaut
dans tous les services publics : hôpitaux, éducation,
transport, poste, énergie.
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En votant massivement pour les
listes LO-LCR,
vous pouvez élire au Parlement
européen des femmes et des hommes qui y feront entendre
la voix de tous les travailleurs et représenteront
réellement leurs intérêts.
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Communiqué LO-LCR sur les élections
européennes
Lors de la rencontre de leurs délégations du 21 avril , Lutte Ouvrière et
la Ligue Communiste Révolutionnaire ont entériné d'un commun accord la désignation de celles et ceux qui conduiront les listes communes
présentées aux élections européennes dans les sept grandes régions métropolitaines. Les deux premiers de liste sont les suivants :
Région Ile-de-France : Olivier
Besancenot et Arlette Laguiller
Région Nord : Nicole Baudrin et
Olivier Marichez Grande région
Ouest : Hélène Defrance et Claude Quémar
Région Sud-Ouest : Alain Krivine
et Anne Marie Laflorentie Grande
région Centre : Anne Leclerc et Jean-Jacques Prodhomme
Grande région Sud Est : Roseline
Vachetta et André Moulin Région
Est : Christiane Nimsgern et Jean-Luc Lhôte.
Olivier Besancenot et Arlette
Laguiller et les têtes de listes régionales tiendront une conférence
de presse le 29 avril pour présenter les listes complètes,
ainsi que les grandes lignes de l'intervention des listes LCR-LO
dans la campagne.
24/04/2023
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Le texte suivant a été adopté au congrès de la Ligue
Communiste Révolutionnaire qui s'est déroulé du 30/10 au 2/11/2022
et au congrès de Lutte Ouvrière qui s'est tenu les 6 et
7/12/.
Protocole d'accord Lutte
Ouvrière-Ligue Communiste Révolutionnaire pour la présentation
de listes communes aux élections régionales et
européennes
Les
représentants des directions respectives de Lutte Ouvrière et
de la Ligue Communiste Révolutionnaire, mandatés pour établir
les bases des listes communes Lutte Ouvrière-Ligue Communiste
Révolutionnaire pour les élections régionales et européennes
de , se sont mis d'accord sur les grandes lignes des axes
des campagnes et sur le cadre dans lequel celles-ci doivent se
dérouler, sous réserve d'accord définitif des congrès
respectifs des deux
organisations. Les deux
organisations s'opposent à la politique dite de «réformes» du
gouvernement qui est une politique d'agression contre les
travailleurs. Dans la profession de foi et dans les
interventions communes, elles entendent privilégier les points
suivants : Pour mettre fin
aux drames individuels et collectifs que sont le chômage et la
précarité, il faut imposer des mesures devant lesquelles les
intérêts particuliers de la grande bourgeoisie doivent
s'effacer. Il faut : Enlever
au patronat et aux financiers le pouvoir absolu qu'ils
exercent sur l'économie. La condition en est la suppression
des secrets bancaire et commercial, la transparence sur les
comptes des entreprises, publiques comme privées, afin que
chacun puisse y accéder et vérifier d'où vient l'argent et où
il va. Interdire les
licenciements collectifs dans les entreprises qui font du
profit sous peine de réquisition de ces
entreprises. Prendre sur les
énormes profits du grand patronat pour créer les centaines de
milliers d'emplois utiles qui font aujourd'hui défaut dans les
services publics qu'il faut non seulement défendre mais
étendre : les hôpitaux, l'Éducation nationale, les transports
en commun, la poste, EDF-GDF, mais aussi pour construire des
logements à loyer abordable, des maisons de retraite, des
crèches et des garderies indispensables pour les femmes
travailleuses, des installations collectives dans les
quartiers populaires. Rejeter
les lois Raffarin-Fillon sur les retraites et toute atteinte à
la Sécurité sociale. En
dehors de cet axe prioritaire et qui doit apparaître comme tel
dans la profession de foi des régionales comme dans celle des
européennes, les deux organisations mettent en avant également
: Un plan d'augmentation des
salaires et de défense du pouvoir
d'achat. Le refus des lois
sécuritaires de Sarkozy et l'égalité des droits entre femmes
et hommes, travailleurs immigrés et
français. L'affirmation de la
solidarité avec les luttes anti-impérialistes et la
dénonciation de l'organisation capitaliste de l'économie à
l'échelle du monde qui réduit à la misère des millions de
personnes pour accumuler des richesses fantastiques entre les
mains d'une minorité et qui provoque des dégâts irréparables
sur l'environnement et la
nature. Quant aux élections
européennes, outre les axes développés ci-dessus, nous
exprimerons notre opposition à la politique des institutions
européennes qui prolonge et complète celle des gouvernements
nationaux et qui consiste à aider les grandes entreprises et à
égaliser par le bas la législation du travail et les
salaires. Contre les
souverainistes de droite et de gauche, nous affirmons que nous
sommes partisans d'une Europe unifiée d'un bout à l'autre du
continent, des États-Unis socialistes d'Europe, débarrassée
des frontières comme de la dictature des groupes industriels
et financiers. Nous nous opposons à l'Union européenne
actuelle, faite dans l'intérêt du grand capital, à ses
institutions, à ses lois, à sa Constitution en gestation, tout
comme nous nous opposons aux institutions de la bourgeoisie
française. Les listes aux
élections régionales et européennes seront des listes LCR et
LO, intitulées « Ligue Communiste Révolutionnaire et Lutte
Ouvrière » ou « Lutte Ouvrière et Ligue Communiste
Révolutionnaire » en fonction des têtes de listes, sans aucune
autre mention ni sous-titre. Les têtes de listes seront
assurées par des responsables de nos deux
organisations. Dans le cas où
des groupes ou des militants veulent rejoindre les listes
communes Lutte Ouvrière-Ligue Communiste Révolutionnaire, ils
pourront le faire s'ils acceptent le cadre fixé par le présent
accord ainsi que l'intitulé des listes et le texte de la
profession de foi
commune. Nos deux
organisations décideront en commun, à l'échelle nationale,
d'agréer ou non ces groupes et d'assurer leur participation
sur les listes ou dans la campagne, sous réserve qu'ils
approuvent les positions politiques développées dans la
profession de foi, dans sa partie nationale comme dans les
aménagements locaux. La
profession de foi nationale est rédigée par les délégations de
nos deux organisations. Pour tenir compte de la situation de
certaines régions, des aménagements locaux ou régionaux du
texte national de la profession de foi peuvent être envisagés.
Ces aménagements ne devront représenter qu'une fraction peu
importante du texte national et seront discutés dans le cadre
des rencontres entre nos deux délégations et décidés
centralement. Là où notre
liste atteint les 10 % nécessaires pour se maintenir au
deuxième tour, elle se maintient. La seule exception pourrait
éventuellement être le cas où, compte tenu des rapports de
forces exacts calculés d'après les scores du premier tour, il
y a un risque que le FN prenne la direction de la région
contre une liste de gauche. Le cas d'une liste de droite
opposée à une liste du FN ne constitue pas un cas d'exception
à la règle générale du maintien au deuxième tour, pas plus que
n'en constituerait une liste dite de front républicain.
L'appréciation de la situation et l'éventualité devront être
discutées et décidées en commun au niveau
national. Lorsque notre liste
n'atteint pas les 10 %, elle ne donne pas de consigne de
vote. Toute fusion de nos
listes avec les listes de la gauche ou des Verts est exclue en
toutes circonstances. Au cas où, dans le cas de figure
ci-dessus, le FN pourrait l'emporter contre une liste de
gauche, les deux directions discuteraient et décideraient en
commun de l'éventualité d'appeler à voter pour une liste de
gauche. Nos deux organisations mèneront cette campagne en
respectant les critères d'égalité dans la répartition des
régions et des têtes de listes, d'une part, pour les élections
régionales, d'autre part, pour les élections européennes. Les
financements de la campagne commune seront strictement
partagés. Les apparitions dans le cadre des initiatives
communes respecteront aussi ce principe
d'égalité. Deux projets de
profession de foi, l'un pour les régionales, l'autre pour les
européennes, sont joints au présent accord, étant entendu
qu'ils pourront être modifiés en fonction de l'actualité, d'un
commun accord, par les deux organisations.
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